Un canard sous les tropiques

Pour se faire une idée de la presse brésilienne, rien de mieux qu’une rencontre avec  ses acteurs principaux. Voici donc un zoom sur O Globo, un des quotidiens les plus importants de Rio qui traite de l’actualité mondiale et locale.
 
 Avant d’accéder à la salle de rédaction, il faut passer vigiles, vérification d’identité et tourniquet individuel. Ces mesures de sécurité impressionnantes pour tout occidental sont coutumières en Amérique latine.
8h30 du matin, les journalistes sont à pied d’œuvre. Tenue décontractée, Lauro Neto, journaliste déterminé, déambule dans les locaux du journal. Des centaines de bureaux et d’ordinateurs, des journalistes qui s’activent,  une salle de rédaction tout comme on peut se l’imaginer. Ce journal est divisé en plusieurs rubriques. Chacune d’entre elles est indiquée par une pancarte.
Fernando Morreira a à sa charge une des rubriques les plus prisées du journal. Avec son blog et ses articles, il attire un grand public en relatant toute sorte de faits divers mondiaux extravagants. Afin de se faire un nom, il a débuté sa carrière en racontant l’histoire abracadabrantesque de Buck Angel, cette femme devenue homme et reconvertit en acteur porno.
Envie de sortir, de faire la fête, d’aller au cinéma… Le Rio Show est là pour vous guider. Dans ce supplément créé en 1991, chaque vendredi, Fadua Matuck recense tous les bons plans sur Rio de Janeiro. Pour ceux qui préfèrent passer la soirée tranquille à la maison, les Natalia nous font un récapitulatif du programme dans le supplément télévisé.
 
 


Vera Araújo est avocate et journaliste en activité depuis 2003. Elle a gagné le prix de la meilleure journaliste femme. Son travail d’investigation et d’immersion dans les favelas a permis de dévoiler au grand jour l’existence des milices (policiers qui font régner la terreur dans les favelas). «  J’ai fuis il y a 9 ans, durant 9 mois dans un autre pays sous la pression des paramilitaires  »  se confie-t-elle. Son immersion dans les favelas a été rude surtout à cause de la peur des cariocas (habitants de Rio) à s’exprimer sur leurs conditions de vie par crainte de représailles.

 
 
 
 
Au-delà des différents thèmes abordés à travers les différentes rubriques, on peut constater qu’O Globo est un journal à tendance plutôt conservatrice comme le laisse entendre une journaliste. Celle-ci ira même jusqu’à confier que globalement la presse au Brésil est plutôt hostile à la politique menée par Lula puis Dilma Roussef. Ceci peut s’expliquer par le fait que la presse écrite est le reflet de la classe moyenne aisée. Cette dernière cherche donc à soulever tous les problèmes de corruption du gouvernement.

 
 
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Ecrit par Djeneba, Grace, Anthony et Clara
Photos : Charity

3 commentaires:

  1. j'adore le titre! à la fois drôle et punchy, une belle accroche. vous avez été super bien reçu dis donc! des photos impeccables pour un texte passionnant. Ces journalistes prennent des risques importants pour faire circuler l'information, jusqu'à être menacés directement.

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  2. Bravo! Comme d'habitude, vous nous faites voyager au bout du monde! L'Ecosse c'était super aussi! On vous embrasse fort. Continuez à nous faire voyager avec vous.

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  3. Ah ah! Ça c'est du titre percutant! J'adore aussi ;)Que de rencontres, vous n'arrêtez pas! Belle galerie de portraits, on s'y croirait; personnellement je suis assez fan de Lauro Netto, par contre j'aurais aimé en apprendre davantage sur Buck Angel... Allez quoi, un peu de souffre! Merci encore pour ce super boulot, bisettes from wild musaraigne

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