Avez vous déjà entendu parlez des BRICS ? Ces cinq pays anciennement
dits du « Tiers-monde » qui
aujourd’hui concurrencent les plus grands. Le Brésil, désormais cinquième
puissance du monde, fait partie de ces pays « émergents ».

Dans les exploitations agricoles de l’époque coloniale, le besoin de
main d’œuvre se fait fortement ressentir. C’est alors que l’esclavage est mis en
place et ce durant plusieurs siècles. 1822, le Brésil obtient son indépendance.
C’est le début du développement industriel. Mais ce n’est qu’en 1930
qu’apparait un réel projet de développement. Dans les années 60, l’économie brésilienne connaitra un réel essor, une progression fulgurante, avec une
industrie agricole de plus en plus performante.
Nouvelle ère, l’exploitation agricole demeure un des piliers de
l’économie brésilienne. Le Brésil est même l’un des plus grands exportateurs de
soja, de viande bovine et de fruits tropicaux.
L’industrie automobile est elle aussi en pleine expansion avec notamment l’implantation de plusieurs
entreprises européennes comme RENAULT, PEUGEOT, FIAT et WOLSWAGEN. L’industrie
devient alors très puissante (2 millions de véhicules sont produits dans le
pays chaque année et le Brésil est un des 4 pays du monde à posséder une
industrie aéronautique).
Le secteur tertiaire également est en constante augmentation.
En 2013, le taux de chômage est
le plus bas de toute l’histoire du pays. Bien que le développement français ait
près de 4 à 5 siècles d’avance, il est de nos jours, talonné par le
développement brésilien, bien plus récent. Paulo utilise aussi l’exemple coréen
pour mettre en évidence la fulgurance du développement brésilien qui n’est même
pas centenaire tandis que la Corée, elle, a entamé son projet de développement
au 9eme siècle.
Mais tout est loin d’être rose dans cette société brésilienne très inégalitaire où être noir signifie souvent
être pauvre. Le fait que le Brésil fut le dernier pays à abolir l’esclavage a
fortement marqué les structures sociales. Etant professeur à l’université,
Paulo a pu observer les améliorations dues aux politiques de discrimination positive.
Il y a 15 ans encore, il enseignait à 99.9% d’étudiants blancs. De nos jours, « la couleur des classes commence à
ressembler à la couleur de la rue ». Cette discrimination positive a
été rendue possible par les quotas imposés aux universités (30% de place
réservés aux noirs), et les différentes bourses accordées par l’état aux
familles les plus pauvres.
Depuis Lula, le Brésil voit aussi peu à peu disparaitre la grande
misère et apparaitre une nouvelle classe moyenne. Bien que celle-ci soit
beaucoup plus pauvre qu’en France, elle est la clé de voute de la croissance du
pays. Cette classe moyenne peut même se permettre l’achat d’une voiture ce qui, il a dix ans à
peine, était considéré comme un signe de richesse.
Une économie fructueuse, une croissance galopante, des inégalités
tendant à s’estomper, le Brésil aspire à présent à une place parmi les grands
dirigeants du monde. Il voudrait être traité à égalité avec tous ces pays à qui
il n’a désormais plus rien à envier : en ayant du poids au FMI ou en
obtenant une place au conseil de
sécurité de l’ONU. Sûr de lui à présent, la puissance de demain n’a d’autre modèle
qu’elle-même . « On sait qu’on n’est pas une merveille, mais on sait qu’on
n’est pas méprisable non plus » conclut l’économiste avec ce sourire de bon augure pour l’avenir de son
pays.
Plus de photos :
Ecrit par Djeneba, Grace, Anthony et Clara
Photos : Charity
Bel article pour replacer tout ce qu'on a lu jusque-là sur votre blog dans la dynamique de développement propre au pays et dans le contexte international sur plusieurs siècles. J'apprends plein de choses et c'est bien écrit.
RépondreSupprimerLes photos illustrent bien cette rencontre sympathique... avec un placement de produit pour l'eau naturelle de Minalba! ^^
bonne continuation BP
RépondreSupprimerBel article, mais il ne faut pas oublier de souligner que si dans les années 60 l'économie brésilienne connaît un grand essor, il été le fruit du Coup d'État militaire qui a maintenu le Brésil dans un dictature militaire très dure. Les militaires ont ouvert le pays aux capitaux étrangers, leur mot d'ordre était "liberté pour les capitaux y compris sur le marché du travail". Le "miracle économique" comme on a souvent nommé cette période a favorisé la concentration des capitaux et l'exploitation de la classe ouvrière.
RépondreSupprimerLire "le sucre et la faim" de Robert Linhart
RépondreSupprimerBravo les articles et les photos sont dignes de ce projet , qui est fort et fécond . Bon courage à tous ! ( Sofiane de la TES2)
RépondreSupprimerJe n'ai pas suivi toute cette affaire de voyage puisqu'on ne me dit plus rien depuis que je suis à Niamey mais bravo à tous! Profitez bien de cette chance que vous avez de voyager ainsi!
RépondreSupprimerBien à vous
Marie Bonnemaison
Bravo pour ces reportages et merci de nous faire partager ce beau voyage !
RépondreSupprimer(Et merci d'avoir reparamétré le système des commentaires).
Marie-Do
Quel rythme de rencontres, de visites, de balades essoufflantes !! Je reconnais bien l'énergie de Joëlle !!! Hi hi hi ! Bravo a tous de réussir a la suivre au bout du monde, mais qui saurait refuser ??? Quel joli travail ! Mais quand dormez-vous ? Bon séjour, Hip Hip Hip!!!
RépondreSupprimervraiment épatant, la vie du groupe trépidante et riche nous entraîne au Brésil à votre suite, à demain... pour un nouvel épisode
RépondreSupprimerMa