
Dans cet établissement créé il y a 95
ans par un professeur d’anglais, Mrs. Andrews et un professeur de français, la
grand-mère du directeur actuel, est donc une école familiale dont il a repris
les rênes.

A la suite de l’annonce de nos visites à Babilônia
et Morro do Alemão, les yeux de
l’ensemble des élèves s’écarquillent et leurs regards se croisent exprimant un air d’étonnement. De plus, un d´entre eux
s’exclame d’une voix forte « J’espère que vous avez fait attention dans
les favelas, ils piquent les appareils photos, arrachent les portables. »
Néanmoins après nos différentes visites dans les favelas, rien ne nous est arrivé…
Les enfants ont été aussi accueillants qu’eux, voire même plus.
Comme il s’agit d’une école privée,
les élèves doivent payer 1800 reais (environ
800 euros ) par mois sans compter la
cantine et les sorties, ce qui témoigne du niveau social très élevé des élèves
(maternelle, primaire, collège, lycée) qui y étudient. D’ailleurs, puisqu’il
n’existe pas de système de bourse, il n’y a donc aucun élève qui est issu d’un
milieu social peu aisé. En effet, il
n’est pas envisageable d’un point de vue financier de permettre à un enfant
d’une favela d’être inscrit dans ce type d’école. L’extrême minorité d’élèves de couleur est le
résultat de cette inégalité des chances.
« Il n’y a qu’un ou deux élèves noirs dans le collège» raconte Elisa,
une élève de terminale. Cette indication témoigne de la disparité entre les
noirs et les blancs dans cette école. La mixité raciale non respectée souligne
l’inégalité sociale qui perdure au
Brésil.
Plus de photos :
Ecrit par Sonia, Sitara et Melis
Photos : Elizabeth
Ce lycee donne envie!!!
RépondreSupprimerAh non ! un lycée sans mixité sociale ? pas envie du tout
RépondreSupprimerIl y a une distance importante entre le monde de cette école et les réalités vécues sur le territoire en dehors de cet îlot (pour ce vendredi, c'est un îlot hippie pour se déguiser, sans aucune revendication de liberté comme à l'époque des hippies et au contraire même, c'est avec une amende si on ne se déguise pas). Les hippies contestaient l'ordre établi lorsque celui-ci était aveugle et incapable de reconnaître sa logique propre d'exclusion sociale. Le folklore est récupéré sans tout le bagage politique, et la finalité est l'entretien des préjugés dans la bonne humeur. Vous avez essayé de leur faire comprendre que les histoires qu'ils connaissent, que vous partagiez en partie jusque là, n'ont pas grand chose à voir avec ce que vous avez connu sur place et retransmis dans ce blog?
RépondreSupprimerJe me demande quel est le contenu des enseignements (ce qu'ils considèrent comme les bases) et leurs méthodes d'enseignement (plutôt tendance cours magistral ou en ateliers participatifs).
J'ai l'impression que ce genre d’îlots idéologiques relativement coupées du monde se développent avec le développement économique et les différentes ouvertures aux politiques internationales (sauf bien entendu en ce qui concerne votre groupe d'émissaires européens au Brésil venus capter plusieurs dimensions de la vie locale).
Il y a de la matière à discussions, très intéressant ce reportage !
Quelle formidable rencontre pour vous comme pour eux; que des étrangers leur permettent de mieux voir leur pays, c'est tout simplement génial! Votre blog est passionnant et très bien écrit! Bravo!
RépondreSupprimerLa traditionnel visite d'une école privée ... On s'instruit en lisant vos articles , sa prouve que les élèves ne sont pas la que pour se reposer ...
RépondreSupprimer